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Comment mettre en œuvre des initiatives de décarbonation? 

Les préoccupations environnementales sont plus présentes que jamais dans l’actualité, ce qui témoigne à la fois de l’urgence de la crise climatique et de notre volonté croissante à agir. Cette dynamique, bien que positive, s’accompagne parfois de décisions précipitées. Pour les éviter, il est crucial d’adopter une approche structurée et bien planifiée. Comme toujours, chez TST, on recommande l’élaboration d’un plan de décarbonation, soutenu par un audit énergétique approfondi, afin de bien préparer les projets de façon concertée et durable. Une fois ce plan monté, comment mettre en œuvre les stratégies qu’il contient? Découvrez-le avec nous! 

Étape 1 : Réduire les besoins énergétiques

La première étape de tout plan de décarbonation consiste à réduire la consommation énergétique des bâtiments. Bien que cette démarche puisse sembler inutile, elle offre souvent des résultats significatifs à faible coût. Comparable à un projet de remise en service (RCx), cette approche permet généralement de réduire la consommation énergétique des bâtiments de 5 % à 15 %.

Ce premier palier est essentiel car il permet de diminuer les efforts requis lors des étapes suivantes, réduisant ainsi les investissements nécessaires. De plus, les économies réalisées peuvent être réinvesties dans l’implantation des mesures identifiées par la suite. Il est également important de noter que ce type de démarche est souvent admissible à des appuis financiers, couvrant jusqu’à 75 % des honoraires professionnels, rendant l’ensemble du processus abordable.

Étape 2 : Récupérer l’énergie rejetée

Au Québec, une grande partie de l’énergie consommée par les bâtiments est utilisée pour le chauffage et la climatisation des espaces intérieurs. Cependant, une portion considérable de cette énergie est rejetée à l’extérieur, notamment par les systèmes d’évacuation d’air. La deuxième étape du plan de décarbonation vise donc à réutiliser cette chaleur autrement perdue pour préchauffer ou chauffer l’air et les espaces intérieurs.

Cette approche permet de réduire de manière significative les besoins en chauffage, minimisant ainsi l’empreinte environnementale. Comme pour la première étape, ces mesures peuvent bénéficier de subventions importantes de la part du ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs, d’Énergir, et d’Hydro-Québec, couvrant jusqu’à 75 % des coûts admissibles.

Étape 3 : Remplacer les équipements

Après avoir réduit les besoins énergétiques et récupéré l’énergie rejetée, il est temps de s’attaquer à la production de chaleur et de froid dans les bâtiments. Cette étape peut consister en un simple remplacement des appareils actuels par des modèles plus efficaces, ou en l’ajout de technologies comme la géothermie ou l’aérothermie.

Ces améliorations permettent de réduire davantage la consommation d’énergie et sont également admissibles à des appuis financiers pouvant atteindre jusqu’à 75 % des coûts. Ainsi, cette étape est non seulement bénéfique sur le plan environnemental, mais elle est aussi économiquement viable.

Étape 4 : Compenser les émissions restantes

Malgré tous les efforts pour réduire la consommation énergétique et optimiser les systèmes, il est possible que certaines émissions de gaz à effet de serre (GES) persistent. À ce stade, il peut être judicieux de compenser ces émissions résiduelles par l’achat de crédits carbone. Cette solution doit être réévaluée régulièrement, car une mesure qui n’est pas rentable aujourd’hui pourrait le devenir dans quelques années en fonction de la fluctuation des tarifs d’énergie.

L’achat de crédits carbone permet non seulement de neutraliser les émissions restantes, mais il offre également une flexibilité financière à long terme pour les organisations cherchant à minimiser leur impact environnemental.

Finalement, l’élaboration d’un plan de décarbonation rigoureux et la mise en œuvre de celui-ci sont indispensables pour concilier les objectifs environnementaux avec les impératifs financiers. En suivant les quatre étapes mentionnées plus haut, soit réduire les besoins énergétiques, récupérer l’énergie rejetée, remplacer les équipements de production et compenser les émissions restantes, on peut vous guider vers une transition énergétique réussie, durable et économiquement viable.

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