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L’impact environnemental de la remise en service (RCx)

La remise en service (RCx), selon Ressources naturelles Canada, peut être comprise comme une « mise au point » des équipements et systèmes existants, visant à améliorer leur performance sans nécessiter d’investissements majeurs. Ce processus repose sur l’optimisation des équipements déjà en place, en identifiant des améliorations à faible coût ou sans coût direct (souvent appelé l’approche « low-cost / no-cost » en anglais).

Une réduction immédiate de l’empreinte carbone

Les projets de remise en service permettent généralement de réduire la consommation énergétique d’un bâtiment de 5 à 20 %, entraînant directement une diminution des émissions de gaz à effet de serre (GES). Cette réduction s’explique par deux facteurs principaux :

  1. Moins de production et de transport de nouveaux équipements
    En misant sur l’optimisation des systèmes existants plutôt que sur leur remplacement, le RCx évite la fabrication, le transport et l’installation de nouveaux équipements, ce qui réduit les émissions de GES associées à ces étapes du cycle de vie des produits.
  2. Allongement de la durée de vie des équipements
    Une meilleure gestion des équipements existants (par exemple, l’ajustement des horaires de fonctionnement ou l’optimisation des séquences de contrôle) diminue leur sollicitation excessive et, par conséquent, leur usure. Cela signifie moins de remplacements prématurés et donc une réduction du gaspillage de matériaux et de l’empreinte carbone associée à la fabrication de nouveaux équipements.

Une approche durable et efficace

Un projet de RCx permet non seulement de réduire la consommation énergétique, mais aussi d’améliorer la performance globale des installations. Il ne s’agit pas uniquement d’ajuster quelques paramètres, mais de revoir l’ensemble des interactions entre les systèmes pour s’assurer qu’ils fonctionnent à leur plein potentiel.

Certaines optimisations peuvent être simples, comme programmer des équipements pour fonctionner à plus faible régime durant les périodes d’inoccupation. D’autres peuvent être plus complexes, par exemple corriger des séquences de contrôle mal paramétrées qui nuisent à la performance globale. Dans tous les cas, un accompagnement spécialisé permet d’identifier et d’implanter ces solutions efficacement.

Un changement de mentalité bénéfique pour l’environnement

Au-delà des économies d’énergie et de la réduction des émissions de GES, la remise en service encourage un changement de perspective fondamental : au lieu de penser systématiquement au remplacement, nous apprenons à maximiser l’efficacité de ce que nous avons déjà.

Dans le domaine de la mécanique du bâtiment, la RCx peut être comparée à l’utilisation d’une paille réutilisable ou d’un sac d’épicerie réutilisable. Plutôt que de consommer et de jeter, nous ajustons et optimisons. C’est un pas concret vers une gestion plus responsable et durable de nos infrastructures.

Loin d’être une simple correction ponctuelle, la remise en service est une approche durable qui combine réduction des coûts, amélioration de la performance et diminution de l’impact environnemental. Dans un contexte de transition énergétique et de lutte contre les changements climatiques, elle représente une solution pragmatique et efficace pour réduire l’empreinte carbone des bâtiments tout en maximisant leur valeur.

Pourquoi remplacer quand on peut optimiser ?